La vie est un dédale où les êtres s’engouffrent,
Si bien que peu à peu ils oublient leur chemin
Pensant que tôt ou tard viendra la douce main
Qui de compassion relève ceux qui souffrent.
Mais de doigts il n’y a que celui du destin :
De la haine à la joie il passe par l’ennui,
Ô toi ! Mon cher poète avais-tu dans tes nuits
Deviné que plus fourbe encore en l’intestin
Grouillait un malicieux, monstre si délicat
Qu’il ne peut se trouver qu’aux confins d’un iris ?
Labyrinthe introuvable où l’entrée se fait lisse,
Avais-tu pressenti qu’en l’autre il se trouva ?
Lorsque l’on veut chérir la moitié de son cœur,
Avec force esquiver d’incroyables issues,
Pour trouver réconfort, n’est-il pas incongru
De subir cet Amour qui ronge avec horreur.
C’est de lui qu’il s’agit d’un panache élégant,
Hâtons-nous de rêver qu’il serait arc-en-ciel
Sans noir ou bien sans gris juste pour son doux miel
Chaussons sans plus attendre un de ses plus beaux gants