Les archers, dans la nuit, font valser langoureux
Vos esprits en mon cœur et je vois au dehors
Des paillettes glacées parées de reflets d’or
Voltiger dans les airs en ballets vigoureux.
Je ferme alors les yeux et Chopin au piano
Elégant fantaisiste illumine les lieux
M’offrant votre chaleur et l’on ne pourrait mieux
Sentir votre présence au bout de ces canaux
Qu’il ouvre dans mon âme en accords harmonieux.
En ronde nous dansons sur un lac enneigé,
Les cygnes dans leur grâce accueillent notre fête
Et posent, distingués, de grands loups sur nos têtes ;
Leur souffle nous indique au loin la mer Egée :
Pourrions-nous voyager jusqu’aux trésors de Crête ?
Ou bien tout simplement à l’abri des dangers
Rire et puis partager dans nos grandes assiettes
Tous les succulents mets dont on ne laisse miette ?
La lune n’oserait pour rien nous déranger !
Jouissons du feu ardent qui consume nos chairs
En ce jour de Noël hors du temps citadin :
La ferveur des pensées, celle des paladins,
Anime notre joie de mille et un éclairs !
Vous m’accompagnez tous, pareils aux astres clairs
Et je sens votre Amour, aussi doux que le daim,
Répandre puissamment ses bienfaits dans mon air.