Durant ces six années, je t’ai porté aux nues
De mon cœur tu étais la gardienne sacrée
Nos moments partagés aux doux reflets nacrés
De bonheurs nourrissaient ma vie en continue.
D’abord je t’ai connue, femme forte et fragile
A la fois, sur ta peau, la fleur de ton passé
Déposait son vertige et tu te surpassais
Au fil de nos saisons modelant notre argile.
La Nature en ton sein t’offrit ses mille charmes :
Un éclair de génie éclaira ton esprit
La Beauté sans pudeur t’ouvrit ses draperies
Et de la Volonté tu recueillis ses armes.
Nos vies se confondant nous vivions harmonieux,
Apprenions à aimer pour notre vraie nature
Déposant nos envies sur notre conjecture
Nous construisions ensemble un avenir radieux.
Cent fois nous avons dit la force de nos liens,
Cent fois le ventre noué nous pensions à l’autre,
Vibrant pour une étreinte à vouloir la vie notre
Nos cœurs ne voulaient croire aux effrois cartésiens.
Nos proches nous disaient former un beau duo,
La famille appréciait être à notre contact :
Nos joies avaient alors à leurs yeux un impact
Et nous resplendissions aux sons de leurs échos.
Accroître nos savoirs, toucher la connaissance,
Abreuver nos esprits de lectures savantes
Elever nos milieux aux personnes brillantes :
Nous formions par l’esprit une éclatante alliance !
Aux portes de nos vies la faute est survenue :
Cette faute sournoise inscrite dans ma chair,
Qui m’a fait perdre alors l’être qui m’était cher
Je la regrette encore : quel acte saugrenu !
Parfois la mécanique échappe à tout humain
Et la complexité des forces en présence
Assombrie l’énergie, jusqu’à même l’Essence
Où un acte mauvais s’y nourrit assassin.
Se perdre et puis renaître avec plus de panache
Tel un Phoenix ardent rejaillir des eaux troubles,
Laver toute blessure et les soigner en double
Pour raviver enfin les couleurs des attaches,
Il faut savoir déjouer les pièges de la vie,
Dépasser la souffrance immense qui nous ronge
Réapprendre sans doute à plonger dans un songe
Où le plus beau alors est de donner envie.