Au carr’four de nos vies
Où les visag’ se croisent,
Les trajectoir’ dévient
Et l’horizon nous toise,
Les corps fragil’ se frôlent
Lourds grains de sablier,
On jette à terre les rôles
Que l’on veut oublier;
Les soleils se confondent
Dans un ciel obscurcit,
La lune est plus profonde
Et le cœur se durcit;
Le flou telle une brume
S’abattant sur l’esprit
Nous inspecte et puis hume
Nos rêves incompris;
De multiples lumières
Disparaissent, reviennent,
Comme un phare en lisière
D’un abyssal bestiaire;
Les vagues d’émotions
S’agitent bruyamment,
Fracturant les notions
Solides des amants.
Et dans ce grand fracas
Un geyser de désirs,
Balayant nos tracas,
Jaillit pour nous saisir!